Antoine Gérin-Lajoie
UN CANADIEN ERRANT

Le texte de cette célèbre chanson a été composé par Antoine Gérin-Lajoie, en 1842, alors qu'il avait dix-huit ans et qu'il était étudiant en rhétorique au Séminaire de Nicolet. Quant à la mélodie, c'est une adaptation, sur un rythme plus lent, d'une chanson de notre folklore intitulée Par derrière chez ma tante.

«Cette chanson a joui, dès son origine, d'une vogue générale parmi les Canadiens français. Elle forme partie de la littérature du peuple. (...) Les troubles de 1837-1838 remuaient les imaginations. Des bords riants de la rivière Nicolet, il (Gérin-Lajoie) voyait passer les navires qui transportaient aux colonies lointaines les condamnés de l'insurrection. (...) (Il s'agissait des cinquante-huit patriotes déportés au camp pénitentiaire de Longbottom, en Australie.)

Ce spectacle lui inspira ces couplets, on les imprima dans la gazette ; ils devinrent en peu de temps une propriété nationale. (...) C'est le plus répandu de nos chants populaires.

Si jamais le Canadien errant tombe en oubli, le Canada ne sera plus terre nationale pour les Canadiens errants ou fixés dans les autres parties de l'Amérique.

Il est glorieux pour nous d'avoir fait naître de pareils chants. C'est la marque d'une nationalité vivace. Alors même que nous disparaîtrions comme peuple distinct, l'histoire savante enregistrera ces simples couplets dont la teneur et la durée marquent notre passage sur ce globe où les races se succèdent sans laisser, bien souvent, un autre souvenir que leur seul nom.»

(Benjamin Sulte, extraits d'un article paru dans Le Trifluvien, le 18 août 1898.)

Le Canadien errant est ici représenté en tant que personnage historique et en tant que mythe créé par une chanson ; c'est la raison pour laquelle il porte à la main une clef de sol.

Cette sculpture en acier a été exécutée par l'artiste nicolétain Sébastien Brassard, d'après une idée de Pierre Chatillon. Le revêtement de finition a été appliqué par l'artiste trifluvien Pierre Landry.

Cette sculpture a été offerte au parc littéraire, en 2000, par la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre du Québec, la section locale de Nicolet et la Fondation Mgr Parenteau.

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